Les occupations étant rares et n’ayant pas pu accompagner mes cousins à CLERMONT-FERRAND, je demandai à mon oncle de m’apprendre à pêcher à la mouche. Après avoir enfilé une paire de bottes, nous prîmes nos cannes et partîmes pêcher dans un petit courant longeant la maison.
Le temps était resplendissant et la lu mière à travers les feuillages créait de fantastiques jeux d’ombres et de lumières sur le miroir toujours mouvant de la rivière. Mon oncle m’expliqua comment, grâce à de cours mouvements de l’épaule et du poignet, il était possible de faire claquer le fil au-dessus de ma tête sans que la mouche, elle, ne vienne percuter l’eau pour enfin la projeter loin dans le courant. Le long de l’après-midi chaude et ensoleillée, j’appliquais avec soin les conseils prodigués par mon oncle. Je découvrais enfin les joies et les merveilles de ce sport qui m’étaient alors inconnues. Mais ma technique étant imparfaite, je n’attrapais pas de poisson ce jour-là. Je ne doutais pas que plus tard, à force de persévérance, j’attraperai ma première truite.
